5 raisons convaincantes d’initier une démarche RSE

La démarche RSE (*), un accessoire destiné à satisfaire une minorité bobo écolo ? Autrefois peut-être. Il s’agit aujourd’hui d’un concept qui gagne du terrain, même s’il repose encore et surtout sur quelques initiatives individuelles prises en interne. En tant que dirigeant ou responsable d’entreprise, vous vous questionnez peut-être sur les bénéfices réels d’un tel engagement. Nous n’allons pas, ici, vous parler d’urgence climatique : vous êtes déjà conscient de ce problème d’ordre général. Mais vous trouverez dans cet article 5 raisons ultra-concrètes pour lesquelles vous engager dans une démarche RSE peut favoriser la croissance éthique de votre entreprise.

(*) La Responsabilité Sociétale des Entreprises regroupe l’ensemble des pratiques mises en place par les entreprises pour respecter les principes de développement durable (axes économique, social et environnemental).

1. Répondre aux attentes des consommateurs

À lui seul, ce premier argument devrait vous convaincre : 82% des Français se sentent concernés par les problématiques de développement durable (*). Cette tendance est notamment incarnée par les Millennials, la génération née entre 1984 et 1996 : 70% d’entre eux ont déjà modifié leur mode de consommation pour s’orienter vers des options plus durables : circuits courts, made in France, produits recyclables, biens réutilisables, achat en vrac, etc.

C’est ainsi qu’une entreprise adoptant une démarche RSE est globalement mieux perçue par le grand public. Son image s’en trouve renforcée, les consommateurs estimant qu’il existe un moindre risque de pratiques douteuses comme l’obsolescence programmée ou le non-respect des hommes, des animaux, de l’environnement. 

(*) Sondage IFOP “les Français et le développement durable”, septembre 2020, réalisé pour Ilek.

2. Attirer et motiver les talents

Puisque nous évoquons les Millennials, n’oubliez pas que ces consommateurs sont également vos (futurs) talents. Ils sont 86% à penser que la réussite d’une entreprise ne se mesure pas aux seuls résultats financiers. La structure qu’ils veulent intégrer se doit d’être porteuse de sens, condition sine qua non pour qu’ils y restent et s’y épanouissent. 

Dans ce contexte, les entreprises conscientes de leur responsabilité sociétale, celles qui posent des actions fortes sans oublier d’impliquer leurs collaborateurs auront plus de chances d’attirer et fidéliser les compétences. D’ailleurs, 70% des salariés confirment leur intérêt pour la stratégie RSE de leur employeur et souhaitent y participer de façon concrète (baromètre Ekodev, des enjeux et des hommes, occurrence novembre 2017).

3. Innover

Vous cherchez comment fédérer vos salariés autour d’un projet motivant ? Examinez la voie de l’écoconception. Le principe est d’intégrer l’aspect environnemental dès la conception d’un produit et ce, dans toutes les phases de son cycle de vie. Outre le fait de susciter l’adhésion de vos collaborateurs, cette initiative vous aidera à attirer de nouveaux clients et conquérir de nouveaux segments de marché.

Imaginez des solutions séduisantes et favorisant l’accès des consommateurs au développement durable ; vous aurez là une occasion d’apparaître comme une entreprise tendance et innovante. Attention cependant à ne pas vous contenter de mesures superficielles : le greenwashing a très mauvaise presse ! Vous devrez faire preuve de conviction et d’alignement stratégique.

Un exemple d’écoconception réussie : Oé est une jeune marque de vins bio, proposant neuf références et travaillant à la remise en service de la bouteille consignée. En juin 2020, cinq ans après ses débuts, l’entreprise a levé pas moins de 2,5 millions d’euros auprès des anciens actionnaires du groupe Vol-V, acteur des énergies renouvelables.

4. Faire des économies

Oui, oui et encore oui ! La rentabilité est nécessaire à la survie de l’entreprise. 

La mise en place d’une politique responsable permet de limiter les gaspillages. Par voie de conséquence, elle vous aidera à réduire les coûts et mieux maîtriser les dépenses, notamment en ce qui concerne les matières premières, l’énergie ou la logistique. 

Autre avantage, la RSE facilite la gestion des risques réglementaires, opérationnels, économiques ou réputationnels.

Enfin, la valeur d’une entreprise ne se limite pas à son bilan comptable. Elle se nourrit des biens immatériels qui permettent la création de richesse : les ressources humaines, d’autant plus importantes qu’elles sont compétentes et motivées ; la marque ; l’attachement des clients à l’entreprise et ses produits ; les partenariats ; le comportement des actionnaires. Négliger la RSE, c’est malmener un capital représentant parfois jusqu’à 80% de la valeur totale de l’organisation.

5. Accéder à de nouveaux financements

Le Plan de Relance consacre 30 milliards d’euros au développement des technologies vertes et à la réduction des émissions de carbone. C’est dans ce cadre que l’Ademe propose un dispositif simplifié (*) à destination des TPE et PME, quels que soient leurs statuts (hors auto-entrepreneurs) ou leurs secteurs d’activités.

(*) « Tremplin pour la transition écologique des PME ».

Plus de soixante actions sont éligibles à l’aide concernée (de 5 000 euros à 200 000 euros maximum), sur des sujets très variés (bâtiment, transport, écoconception, climat, gestion des déchets). Quelques exemples de mesures possibles : le tri des déchets, l’installation d’un composteur, l’audit énergétique en vue d’atteindre les objectifs du décret tertiaire, l’acquisition de véhicules durables et des équipements associés (véhicules électriques, vélos électriques adaptés aux livraisons, abris vélos, etc.)

Vous êtes désormais convaincu que tous les indicateurs sont au vert ? Vous souhaitez quelques pistes pour vous engager dans une démarche RSE ? Contactez-moi et discutons-en !